Clarisse Angelier est déléguée générale de l’Association Nationale de Recherche Technologie (ANRT). Docteure es sciences des matériaux, elle témoigne d’une foi inébranlable dans la richesse de la rencontre entre les organismes publics et les entreprises privées. Rencontre.
Quelle est votre formation ?
Docteure es sciences des matériaux, ingénieure métallurgiste, j’ai suivi le cycle national de l’Institut des Hautes Etudes pour la Science et la Technologie (IHEST) en 2009-2010 et une formation à la gouvernance des entreprises à l’ESSEC en 2016.
Avez-vous une expérience de l’enseignement ?
J’ai été chargée de cours en sciences des matériaux dans les années 90 et puis secrétaire générale du CACEMI (Centre d’actualisation des connaissances en matériaux industriels) du Cnam, dédié à la formation continue.
Quels sont les autres éléments marquants de votre parcours professionnel ?
Au tout début des années 2000, j’ai participé au montage du Groupement d’intérêt économique S2A Cnam-Renault-PSA, premier GIE regroupant des entreprises privées et un établissement d’enseignement supérieur et de recherche. Entre 2002 et 2007, j’ai été successivement secrétaire générale du département STI du Cnam, puis adjointe au Directeur de la recherche avant de rejoindre l’ANRT. J’y ai d’abord développé le dispositif Cifre et créé un concours pour sensibiliser les jeunes chercheurs à l’entrepreneuriat avant d’en prendre la direction générale en 2016.
Comment décririez-vous l’ADN de l’ANRT ?
Présidée par Thierry Breton, ancien ministre et PDG d’Atos SE, l’ANRT réunit les acteurs privés et publics de la recherche. Ses membres représentent aujourd’hui les trois-quarts de l’effort de recherche français.
Créée en 1953, l’ANRT est un acteur historique de la Recherche & de l’Innovation, notamment pour aider les milieux académiques et privés à coopérer. Depuis, de nombreux autres acteurs sont apparus pour soutenir la politique de croissance de la France par la Recherche & l’Innovation. L’ambition de l’ANRT est bien évidemment de capitaliser sur son histoire, sur la relation de confiance qu’elle entretient avec ses membres, sur l’attention que lui portent les pouvoirs publics. Son atout majeur repose sur sa capacité à fédérer des acteurs publics et privés de tous les secteurs d’activités et toutes les disciplines scientifiques. L’ANRT construit une intelligence collective pour le bénéfice de ses membres mais aussi pour influer collectivement sur l’organisation de la Recherche & de l’Innovation en France et en Europe.