Domenico Lenarduzzi est décédé le 2 décembre dernier. À cette occasion la présidente de la FEDE Claude Vivier Le Got tient à exprimer toute sa sympathie à sa famille mais plus largement aussi à rappeler à tous à quel point le message qu’il a porté toute sa vie, synonyme d’ouverture et de tolérance, est encore aujourd’hui au cœur de tous les enjeux de l’éducation.
Considéré par beaucoup comme le père du programme européen Erasmus, Domenico Lenarduzzi était avant tout un européen convaincu. Turinois de naissance, c’est en Belgique qu’il avait trouvé refuge avec sa famille pendant la guerre où il sera diplômé de l’université catholique de Louvain. Il entre ensuite comme fonctionnaire dans les années 60 auprès de la commission européenne, et gravit petit à petit les échelons.
Persuadé qu’il n’y avait pas d’Europe sans interculturalisme, il se plaisait à le dire : « j’ai toujours été convaincu que l’Europe pouvait se construire directement avec les citoyens, avec les jeunes ». Une pensée qui rejoint les convictions les plus profondes de la FEDE.
Domenico Lenarduzzi soulignait également que l’éducation avait aujourd’hui « un rôle encore plus fondamental » qu’au tout début de la pensée paneuropéenne de l’éducation qui émergea avec le sommet clé de Fontainebleau. Se basant sur sa propre expérience de vie, il témoignait « la possibilité d’avoir accès à une éducation de qualité a marqué de façon indélébile ma carrière professionnelle et, lorsque je suis devenu fonctionnaire à la Commission européenne, je pensais que tous les étudiants devraient avoir accès à une étude d’excellence, indépendamment de leur race, de leur religion et de leur situation économique, exactement ce qui m’est arrivé. La mobilité des enseignants et des étudiants offrirait cette opportunité. »
Une conception de l’éducation qui rejoint les idéaux de la FEDE et ce pourquoi elle agit au sein de son réseau d’écoles : offrir à tous les élèves les mêmes chances.
Bien au-delà d’un parcours scolaire accompli, Domenico Lenarduzzi pensait que former les citoyens de demain avec des valeurs citoyennes engagées ne pouvaient que contribuer à construire une Europe plus forte : « On ne peut pas faire marche arrière et donc l’Europe de demain demande pour se réaliser, une intégration plus poussée, ainsi qu’une réalisation beaucoup plus importante à travers le rôle de la citoyenneté. »
C’est un message que porte la FEDE qui s’engage au travers de toutes ses initiatives à promouvoir la prise de conscience et le respect des droits humains auprès de ses écoles membres.
Erasmus s’est décliné dans un grand nombre d’initiatives pédagogiques dans toute l’Europe rassemblée aujourd’hui sous le nom de Socrates. Qu’il s’agisse d’éducation tout au long de la vie, de promotion des langues ou des technologies de l’information et de la communication, ce sont axes porteurs que suit la FEDE en mettant en place des actions transversales au sein de son réseau.
Comme Domenico Lenarduzzi, Claude Vivier Le Got, aime-elle aussi rappeler : « ne cessez jamais d’apprendre ! ».
Le 2 décembre 2019