Bien avant COVID-19, l’adoption des technologies éducatives connaissait déjà une forte croissance dans le monde entier. Aujourd’hui, les cours en ligne et enregistrés font partie de la vie quotidienne des étudiants.

Les cours enregistrés circulent sous de nombreux formats et selon des commandes pédagogiques multiples. Bien sûr, la reproductibilité du savoir n’a rien d’un phénomène nouveau, la diffusion de savoirs n’est-elle pas, par essence un art reproductible, qui n’existe que dans la possibilité même de ses actualisations multiples, aussi bien dans l’espace que dans le temps ?

Largement diffusés, voici les savoirs (et par extension l’Education) partagés d’un bout à l’autre du monde sur des réseaux plus ou moins officiels, plus ou moins gratuits, plus ou moins commerciaux, plus ou moins contrôlés.

Cette nouvelle Education (massivement amplifiée depuis le COVID19) est désormais numérisée, micro matérialisée et stockée sur des plates-formes la rendant consommable par tous et partout, à défaut d’être souvent réellement consommée.

Ces nouveaux supports technologiques, qui permettent la conception des contenus pédagogiques, ainsi que les formes de médiation (diffusion sur les réseaux) qui sont majoritairement contrôlées par des groupes commerciaux privés, pourraient affecter la valeur de l’éducation.

Valeur que je définis ici comme la relation sensible (et non technique) à l’être humain, visant la préservation de sa diversité et de sa liberté de pensée.

Les défis posés par le Covid-19 à l’ère numérique que j’ai évoqués dans cet article ont été abordés de manière plus large lors de la session webinaire de Juin de la Commission Education et Culture de la Conférence des OING du Conseil de l’Europe.

Vous pouvez visionner de nouveau ces échanges entre les experts auprès du Conseil de l’Europe, les professionnels du droit mais aussi les représentants d’OING, les membres d’associations ou encore les représentants de l’OIF (Organisation Internationale de la Francophonie) sur le site du COE : https://www.coe.int/en/web/ingo/june-2020

Le 05 mai 2020