Le 12 juin dernier, La Cour suprême du Canada a tranché en faveur du Conseil scolaire francophone de la Colombie-Britannique (CSF), de la Fédération des parents francophones de la Colombie-Britannique et co-appelants dans la cause sur le financement de l’éducation en français. Ils revendiquaient des fonds supplémentaires pour agrandir et construire des écoles afin d’être mesure de fournir une instruction de qualité équivalente au système scolaire anglophone

Ce jugement historique garantit le droit des minorités linguistiques à l’instruction de leurs enfants dans leur langue, au nom de l’égalité dans l’éducation.

La Colombie Britannique qui a des ancrages forts avec la culture française et une forte population francophone, a été condamnée pour avoir nié ce droit fondamental.

C’est au tour d’une autre place forte de la francophonie en Amérique du Nord, la Louisiane, par la voix du Conseil pour le Développement du Français en Louisiane, d’avoir eu à alerter l’opinion publique sur les répercussions dans le domaine de l’éducation du décret suspendant l’octroi pour les étrangers des visas de travail “J-1”afin de protéger l’emploi des citoyens américains, pris par le Président Trump le 22 juin dernier.

Cette décision affectait entre autres, une cinquantaine de professeurs internationaux qui devaient rejoindre les États-Unis, embauchés par le Conseil pour le Développement du Français en Louisiane (CODODIL), mais aussi les enseignants francophones déjà sur place avec un visa de travail.
En effet, le financement du programme d’éducation en français, initié il y a trente ans – et qui concerne actuellement 5 300 élèves – dépend du nombre de travailleurs venant de l’étranger.

Sans octroi de visa, il était estimé que plus de 2 000 élèves de Louisiane auraient été sans enseignant au début de l’année scolaire 2020-2021. Grâce à la mobilisation des francophones louisianais et de tous leurs alliés à travers le monde, les Départements de l’Etat et du Travail ont annoncé des exemptions le 15 juillet dernier.

L’éducation immersive en français avec l’aide de la Francophonie internationale (et les appuis de la France, de la Belgique et du Québec) s’est révélée être une politique efficace pour préserver et développer l’héritage linguistique de la Louisiane. Cependant, encore aujourd’hui, l’enseignement des mathématiques, des sciences et de toutes les autres matières en langue française, ne peut être assuré par des enseignants américains insuffisamment nombreux à allier cette double compétence.

La FEDE s’associe et relaie ces actions comme celle du CODOFIL afin de garantir à tous le droit d’accéder à une éducation de qualité peu importe sa langue maternelle est un droit fondamental que défend la FEDE.

L’enseignement en français au sein de la francophonie est incontournable pour la vitalité économique de cet espace, la mobilité des personnes et des idées, la transmission des identités culturelles et de l’histoire commune.

Le 18 juin 2020