« Zoom sur l’actualité de YLLJET ALICKA, membre du Conseil scientifique de la FEDE »
Membre du Conseil Scientifique de la FEDE, Ylljet Aliçka, ex-ambassadeur de l’Albanie à Paris, enseigne actuellement à l’Université Internationale de Tirana. Dans l’interview ci-dessous il nous en dit plus.
Quels sont au cours de l’année universitaire 2017 /2018 la nature et les enjeux de votre enseignement ?
La Psychologie de l’apprentissage et les Sciences de l’Éducation. L’enjeu principal consiste à faire bouger les pensées et les convictions, bref à partir en guerre contre « l’inertie de l’école d’aujourd’hui ». L’évolution des sociétés affecte l’éducation ; d’où un certain nombre de questions : qu’apprendre à nos enfants ? Et pourquoi ? Quel pourrait être le visage d’une éducation à la citoyenneté ? Voilà les questions que je développe dans l’élaboration de mes cours de cette année.
Ne regrettez-vous pas la vie de diplomate ?
J’ai aimé ma fonction. Pour moi, elle a été un moment de ma vie, mais pas une projection professionnelle ; et ce pour plusieurs raisons. Primo, je ne suis pas diplomate de carrière. Le gouvernement m’a proposé le poste d’ambassadeur d’Albanie à Paris du fait de ma carrière artistique (selon la mode française de nommer des gens de lettres en diplomatie). J’ai donc eu le privilège, ou la fortune, de commencer et finir ma carrière dans une des plus belles capitales du monde. C’était une merveilleuse expérience, très variée et pleine de surprises, mais avec le temps (je suis resté 6 ans), j’ai désiré revenir à mes premiers amours : l’enseignement et la littérature.
Au final, vous vous sentez plus romancier, professeur ou diplomate ?
Un peu les trois, mais évidemment la plus romantique et, en même temps, la plus séduisante, c’est l’aventure littéraire et cinématographique. En réalité, je dirais qu’il y a une résonance entre les trois professions. Elles ont toutes trois un rapport à la communication (diffusion d’un message dans l’espace) et à la transmission (diffusion d’un message dans le temps) ; d’une manière plus globale, la question des identités professionnelles multiples m’interroge avec force. Je la trouve d’actualité.